Alors référence dans le milieu rap français, notamment pour son travail avec le collectif 113, le producteur hip-hop parisien DJ Mehdi lance sa carrière en solo avec un premier disque à son nom. The Story Of Espion, sorti sur le label Delabel, amorce un virage musical dans sa carrière, puisqu’il commence à donner aux titres de ce premier album solo des sonorités électroniques qui s’affirment par la suite.
Irréversible, second long-métrage de Gaspar Noé relatant une histoire de vengeance violente et dérangeante, choque les spectateurs français à sa sortie. À la musique, Thomas Bangalter de Daft Punk réalise la première bande-originale de sa carrière, à l’image du film : sombre et anxiogène.
visuel de la première édition de Scopitone
La ville de Nantes découvre au début de l’été un nouveau festival : lancé par l’association Songo (aussi en charge de la salle de spectacle du Stereolux), Scopitone est un événement tourné vers les arts numériques. Dès la première édition, les DJs côtoient des artistes en tous genres pour donner naissance à des créations numériques dans la ville.
Le duo Cassius, auréolé du succès de son premier album 1999, sort au début de l’automne son second album Au Rêve : figures de la French Touch, Zdar et Boombass ont envie d’aller explorer de nouveaux genres, de produire de vraies chansons, et surtout, de voir les choses en grand. Aidés par leur maison de disques, ils vont se lancer dans un album ambitieux de quatorze titres, enregistrés entre Paris et les États-Unis, accompagnés de chanteurs sur la moitié des titres, dont Ghostface Killah du Wu-Tang Clan sur le titre “Thrillah”. Malheureusement pour le duo, la sortie de l’album sera un échec : les
fans de Cassius, un peu perdus par ces nouvelles influences, vont difficilement s’y retrouver et les ventes ne suivront pas, tandis que la critique sera elle aussi réservée au moment de chroniquer l’album. Boombass, moitié du duo, déclarera même quelques années plus tard que “Au Rêve était un peu notre Titanic”. Un disque ambitieux qui n’a pas trouvé son public. Il n’empêche que l’on retiendra quelques morceaux, à l’image de “The Sound Of Violence” : aujourd’hui considéré comme un véritable tube dans la discographie de Cassius, le morceau est même le seul dans la carrière du duo à s’être hissé à la première place des charts de musique dance aux États-Unis. Une bonne consolation pour les deux Parisiens, qui renoueront avec le succès quelques années plus tard avec un nouveau tube, “Toop Toop”.
Autre festival à faire la part belle à la musique électronique, Villette Numérique organise sa première édition à Paris avec des performances et des rencontres sur le numérique. Mais c’est surtout la programmation électronique qui fait rêver : 2 Many DJ’s, Ricardo Villalobos, Erol Alkan, Ellen Allien et Kraftwerk en clou du spectacle.
Flyer de la première édition de Villette Numérique
Agoria, jeune producteur et DJ lyonnais, rencontre un succès inattendu en sortant son morceau “La Onzième Marche” sur le label Pias. Long de huit minutes, le titre, très influencé par la techno de Detroit, détonne dans le paysage French Touch. Entre 25 et 30 000 copies du titre seront vendues, un excellent chiffre pour l’époque.
